mercredi 29 février 2012

Vacances Ariègeoise

Je profite de quelques jours de congés pour aller voir les copains en Ariègeois. Après un arrêt obligatoire chez Lage, j’atterris chez Joss et Odile jeudi soir où le rôti de boeuf mijote déjà dans le four !

Nous nous levons pas trop tard samedi matin et nous partons à l'assaut du pic de la Journalade (1945 m) depuis le col de Port (1250 m). Nous chaussons les raquettes et nous attaquons la pente qui nous mène rapidement au sommet du Pic d'Estibat (1660 m) où nous nous restaurons sous un beau soleil. Nous poursuivons notre route en longeant les crêtes. Odile nous abandonne en raison d'un rhume carabiné. Joss et moi poursuivons jusqu'au pied de la Journalade. Les derniers mètres se font sur une paroi rocheuse qui nous parait facile. nous laissons le matos et attaquons l’ascension. Celle-ci s'avérera plus périlleuse que prévu avec de nombreux passages glacés au-dessus du vide. Nous rebroussons donc chemin après un bonne suée ! Retour au voiture à 17 h au coeur de paysages merveilleux.

Le samedi, un peu de spéléo quand même !! Nous avons rendez vous à Auzat pour rejoindre une vrai équipe de spéléo. En effet, ce n’est pas moins de quatorze grottologues qui se sont rejoint pour s'attaquer au gouffre Si Bemol. Cette cavité avait été explorée par le CAF Perpignan et elle reprit depuis quelques années par les spéléos ariégeois sous la houlette de Stephane Meffray. Nous retrouvons donc Stéphane, Laurent, Franck, Nadine pour les spéléo ariégeois, Lionel et Arthur pour les audois et Yannick, Anthony, David, Martin et Michel pour les catalans. Tout ce beau monde se dirige vers le Port de l'Hers où nous entamons la marche d'approche. 45 mn pour ce partit du bas en raquette, près de 3 heures pour ce qui ont voulut couper depuis le col dans la neige fraîche !!! Cette petite péripétie n'entame pas le moral de l'équipe et tous le monde par vers son objectif. 7 spéléos s'attaquent à plusieurs escalades dans un réseau remontant à partir de -130 m. 5 spéléos catalans équipent une série de puits parallèles vers -200 m pour revoir un étroiture soufflante. Enfin, Joss et moi descendons au fond à -296 m pour attaquer une escalade au-dessus du siphon terminal.

Nous parcourons une cavité magnifique avec de grands puits magnifiquement sculpté et parcouru par un petit actif, bien plus beau que dans mes souvenir (mais cela fait près de 10 ans !). Arrivé devant le siphon, nous remontons un petit méandre qui nous amène au bas d'un gros puits de toute beauté avec un écho impressionnant. Il n'en faut pas plus à Joss pour ce lancer corps et âme dans la paroi verticale. Il enchaine de grandes longueurs en libre tel un acrobate et c’est en moins d’une dizaine de goujons que nous parvenons à 50 m environ au-dessus de notre point de départ. La suite est composée de petits ressauts que nous remontons en libre quand soudain, nous entendons des voix. Joss m’indique que les copains arrivent en bas. Pour ma part, je suis plus sceptique, les voix semblent provenir de devant. En effet, nous arrivons sur une zone étroite et une jonction à la voix est réalisée avec l’équipe descendue dans les puits parallèles ! Je monte alors au sommet d’un petit méandre et progresse dans un boyau étroit jusqu’à apercevoir au travers d’un trou, pas plus large que mon poing, la tête de Yannick. Il me dit alors qu’il se souvient d’une étroiture un peu plus bas, et 5 mn plus tard nous le voyons déboucher au bout du petit méandre qui nous bloque. Il ne manque pas grand-chose pour passer. Nous sortons chacun notre tamponnoir à spit, nous perçons des petits trous avec le perfo par faciliter la désobstruction. Personne n’y croit vraiment mais après un quart d’heure d’acharnement et une étroiture sévère, la jonction est effective et les deux équipes fêtent ça autour d’un bon café !!

Yannick nous montre alors le départ d’un petit boyau parcouru par un courant d’air monstre. La suite semble être là ! Ce sera notre prochain objectif. En attendant, Yannick, David et Anthony passe l’étroiture, non sans mal, et remonte en faisant la boucle. Michel, Martin, Jocelyn et moi remontons par les puits parallèles. La sortie s’échelonnera jusque tard dans la nuit, ou plutôt tôt le matin et tout le monde se retrouve chez Stephane où nous partageons toute nos aventures !

En résumé, une sortie dans un trou magnifique, une belle coopération entre spéléos et des moments inoubliables. Cette cavité est loin d’être terminé et le potentiel ainsi que la possibilité de trouver un collecteur en font un objectif prioritaire. Avis au amateur, une équipe est en train de se monter pour aller désobstruer le boyau ventilé ce week-end.

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