samedi 28 juillet 2012

Vieilles Perles

Samedi 28/07/2012, nous revoilà, Seb et moi, devant la Grotte des Vieilles Perles bien décidé à continuer l'exploration. Nous atteignons rapidement notre terminus précédent à environ 60 mètres de l'entrée. Nous commençons par finir la topo de la diaclase latérale avant de nous attaquer au boyau qui nous avait stoppé lors de notre précédente explo. Nous abaissons le niveau du sol avec un grattoir pour pouvoir avancer. On atterrit au bout de 5 m dans une petite alcôve. Au premier coup d'oeil, il n'y a pas de suite évidente mais en regardant de plus près, la suite se situe derrière un mur de calcite. On voit la suite du chenal de voûte mais il est complètement obstrué par de l'argile. Nous ne résistons pas à l'envie d'y gratter mais pour cela, il faut tomber la paroi de concrétion qui nous barre la route. D'une épaisseur de pas plus de 50 cm, nous pensons que ce sera chose faite rapidement. Malheureusement, le premier perçage nous annonce la couleur. Une boue liquide de concrétion s'échappe du trou et bien évidement le tir à la paille foire. Nous tentons alors de l’abattre manuellement mais au bout d'une heure, nous ne parvenons qu'à passer la main au travers d'un petit trou. On s'attaque alors à la paroi en place sur la gauche mais les gaz s'accumulent dans l'alcôve et nous devons rebrousser chemin.




Retour sur les lieux le lendemain. Les gaz se sont dissipé et j'en profite pour réaliser un nouveau tir. A nouveau, la cloche est saturé. Nous changeons donc de chantier pour nous attaquer au point bas dans la diaclase qui absorbe le ruissellement et qui semble légèrement ventilé. Le chantier est important donc nous attaquons large pour se faire de la place. Nous ferons également un tir au fond de la diaclase qui nous livrera un mètre de première !! Au final, la suite de cette cavité n'est pas si évidente. Le fil conducteur qu'est le chenal de voûte est totalement obstrué par de la glaise et le chantier pour y accéder est délicat. Le point bas dans la diaclase demandera plusieurs séances avant de pouvoir voir la suite. En gros, du travail pour l'avenir.

samedi 21 juillet 2012

Aven de la Vache et Vieilles Perles

Surprise vendredi soir en arrivant à Malabrac ! En effet, un panneau rouge fixé à la porte indique "propriété privée, défense d'entrée" et un cadenas à code nous empêche d'accéder au refuge !! La première réaction est la colère et heureusement que nous n'avions pas la barre à mine à porter de main. Après réflexion, nous préférons appeler le propriétaire qui nous indique qu'il ne veut pas voir de touriste à Malabrac (certainement en raison de l'agitation autour de Bugarach) mais que pour nous, il n'y a aucuns soucis. Le code en poche, nous pouvons finalement nous installer et lancer la cuisson des moules à l’aïoli.



Samedi, nous abandonnons Marta à sa bronzette dans le hamac pour rentrer sous terre dans l'Aven de la Vache. Nous descendons rapidement jusqu'à -250 m où nous avions repéré une escalade intéressante. Le courant d'air disparaît peu après donc nous pensons que c'est ici qu'il faut chercher en hauteur. J'attaque l'escalade et monte 5 m en léger surplomb jusqu'à un rétrécissement des deux parois. Là, je remarque alors la présence d'un spit sur la paroi opposée, nous ne sommes pas les premiers... Je poursuis tout de même mon ascension jusqu'à une veille sangle laissé par mes prédécesseurs en guise de relais. De là, la cheminée se poursuit plus étroite mais je préfère bifurquer sur la droite pour atteindre un départ derrière une lame. Là aussi une vieille sangle m'indique que les lieux ont déjà été visités. La suite est un petit méandre descendant sur 3 m où la corde est inutile. J'aboutis à la base d'un petit puits de 5 m concrétionné où coule un filet d'eau qui se perd dans une fissure étroite à mes pieds. Je monte en escalade le puits et progresse de quelques mètres dans un méandre étroit. La suite est étroite mais une désobstruction en règle permettrait de progresser facilement. Le plus intéressant est que tous le courant d'air de cette branche passe par là, et ca souffle fort !! Enfin, nous avons trouvé où ce courant d'air disparait et la question que nous nous posons est pourquoi nos prédécesseurs n'ont ils pas tenté d'avancer dans cette zone ? Nous remonterons tranquillement pour sortir en fin de journée sous un beau soleil.

    Le lendemain, le temps est toujours au beau fixe et nous décidons d'aller revoir la grotte du Sarrat Réal que j'avais repéré le week-end précédent. Nous partons à pied de Malabrac et nous mettrons deux bonnes heures à atteindre la cavité à travers le maquis. Le vent souffle très fort au sommet du Sarrat et je m'engage dans la grotte suivi de Seb. Je descends une dizaines de mètres pour me retrouver devant une étroiture balayée par des bourrasques de vent. Je m'y faufile suivi de Seb et l'on se retrouve dans l'Abri Sous-Roche du Sarrat Réal, comme je m'en doutais... Le reste de la troupe nous rejoint, Marta et moi réalisons rapidement la topo de cette mini-traversée avant de casse-crouter dans les restes de la bergerie de l'abri sous-roche pour nous protéger des rafales.




Nous prenons le chemin du retour en remontant le ravin de la Cauneille en direction des grands champs. Je profite de la pause pipi pour m'échapper et prospecter un flanc du ravin qui semble intéressant. Très vite, je découvre une petite entrée ouverte sur le flanc d'un jolie lapiaz où je suis rejoins par Marta et Berna. De l'extérieur, cela semble être une faille de surface mais je m'engage car je perçois un net écho. Dès mon entrée, je remarque un superbe chenal de voûte au plafond et en quelques mètres, j'aboutis dans une belle salle. Je remonte une coulée de calcite jusqu'à un rétrécissement dans les concrétions. Je ressorts annoncer la bonne nouvelle à mes compagnons et nous décidons avec Marta de faire la topo, Seb ayant continué dans le ravin et étant hors de portée de nos appels. Nous faisons la topo jusqu'au rétrécissement qui m'a arrêté. A cet endroit, le sol est constitué de vieux gours remplis de vieilles perles des cavernes, ce qui donnera le nom à la cavité : Grotte des Vieilles Perles. La suite semble être un amont et nous avons bien peur que cela ne se poursuive pas bien loin. Nous poussons quand même la topo dans le boyau concrétionné et après un coude, je me retrouve devant une étroiture. Je force l'obstacle et découvre avec surprise que ça s'agrandie. Marta me rejoint et nous poursuivons la topo. Nous débouchons finalement dans un beau tronçon de galerie concrétionné de 3  m de large sur 5 à 6 m de haut. Le plus surprenant est que nous sommes à nouveau dans un aval et nous suivons toujours le chenal de voute. Au bout d'une dizaine de mètres, une grande diaclase s'ouvre sur la droite mais se finit rapidement sur un puits remontant. Tout droit, un remplissage rejoint le chenal de voute et forme une étroiture. Nous voyons clairement une suite plus large derrière mais nous en avons assez pour aujourd'hui et nos compagnons nous attendent à l'extérieur. Au retour, nous notons la présence d'un net courant d'air aspirant qui nous présage de bonnes choses pour la suite... en total, nous aurons réalisé une soixantaine de mètres de première.





vendredi 13 juillet 2012

Prospection Sarrat Réal

Nous commençons Marta et moi le vendredi après midi en remontant la Coume d'en Faure depuis Prugnanes. Nous quittons le sentier pour monter sur les flancs du Sarrat Réal en prospectant. Nous finissons par débusquer un petit trou souffleur pas plus gros que le poing. Nous attaquons une désobstruction mais nous nous rendons vite compte que nous ne pourrons pas passer par là. Un mètre au-dessus, un autre départ est ouvert et permet de descendre d'un mètre mais la suite est impénétrable. Finalement, encore quelques mètres au-dessus, nous découvrons une entrée derrière laquelle nous apercevons un puits de 5 m mais des moyens plus lourd de désobstruction seront nécessaires.

Retour le samedi avec Seb. Deux tirs bien placés permettent de venir à bout de l'entrée de ce puits appelé Aven des Piqûres. Je descends en opposition de 5 m mais le fond est totalement obstrué par des sédiments. Un peu déçu, nous poursuivons tout de même à prospecter aux alentours. Nous découvrons une autre entrée que nous élargissons. Cette fois-ci nous progressons de quelques mètres dans une faille devenant impénétrable.

Le dimanche, je remonte seul sur la zone en passant par le ravin de la Cauneille pour prospecter le flanc ouest du Sarrat Réal. Malheureusement, la zone est beaucoup moins propice aux cavités donc je remonte doucement vers le sommet à travers une végétation dense. Arrivé à quelques dizaines de mètres du sommet, j'ai la surprise de tomber sur une belle entrée sur un lapiaz dégagé. Un passage contre un bloc laisse entrevoir une suite entre l'éboulis et le plafond et de l'air s'échappe par bourrasque et laisse présagé une relation avec le vent. Je pointe la cavité pour plus tard et avance dans la végétation en contrebas. J'atteins finalement une petite paroi que je dois contourner. Il s'agit en fait du flanc d'une doline qui forme un bel abri sous-roche qui a été fermé par un mur pour être utilisé comme bergerie. Un départ au sol ébouleux me fait penser que cela correspond avec la grotte un peu plus haut. Je note toutes ces observations pour la prochaine fois avant de redescendre vers la vallée.







samedi 7 juillet 2012

Shubb Niggurath

Nous sommes 8 (ARKHAM et GSM) à nous retrouver devant l'entrée du Cthulhu. L'objectif est de poursuivre la topo de Shubb Niggurath et réaliser une escalade dans ce tronçon de galerie. 

Au cours de la progression, nous équipons certains passages de cornières et de mains courantes afin de faciliter les prochaines explos. Les paysages souterrains sont exceptionnelles dans cette cavité majeure du département. Nous mettons quasiment 3h pour atteindre notre objectif.

Je m'attaque à l'escalade et je n'ai pas le temps de planter un goujon que l'on aperçoit une lumière en haut. En effet, un passage à travers les blocs permet de grimper jusqu'à un palier au-dessus de la galerie principale. Nous trouvons un passage qui canalise tous le courant d'air et un rapide équipement nous permet de nous retrouver en balcon au-dessus de la galerie principale. Nous ferons tous de même une petite escalade pour atteindre un palier un peu plus haut mais qui ne donnera rien de bien intéressant.

Nous rejoignons alors les Ourniés qui poursuivent inlassablement la retopographie de la cavité. Nous ferons une visite rapide de la suite de la galerie jusqu'à ce qu'une vasque profonde nous empêche de poursuivre. Le retour ce fait tranquillement car la fatigue commence à se faire sentir.

Au final, tous ce beau monde sera sortie vers 23h30 après près d'une douzaine d'heures d'explos. En conclusion, une sortie agréable dans une cavité merveilleuse aux possibilités nombreuses. Avis aux amateurs...