lundi 31 octobre 2016

Prospection à l'étranger

Lundi 31 octobre 2017
Participants : Eric G., Chloé P. et Nico A.
Massif du Montolier de Perellos (66/11)


Profitant de la belle journée qui s’annonçait, nous voilà parti pour prospecter le versant gavatx du Montolier de Perellos. Hé oui, une fois n'est pas coutume, nous avons pris notre courage à deux mains pour pénétrer dans ce territoire obscure et hostile qu'est la gavatxie, parfois maladroitement appelé Aude (;-). Grace à la piste menant au radar météo, nous gagnons pas mal de temps et de dénivelé. En début d'après midi, nous partons en direction du lieu dit le Four du Verre, sorte de large crête-plateau à cheval entre les majestueuses combes de la Balalène et de Laval. Deux avens pointés sur la carte IGN avaient attiré mon attention. Nous les retrouvons sans difficultés. Le premier, bien caché par des lierres, s'ouvre sur un plan incliné de blocs qui rejoignent rapidement la paroi vers -5 m, effaçant tout espoir de continuation. Le deuxième, de grande taille, est un puits d'une dizaine de mètres coupé en deux par un palier. Le fond est obstrué par les blocs mais un départ de puits reste à voir. Sur le chemin, nous découvrons trois autres petites entrées. La première laisse juste passer le corps pour se retrouver dans une alcôve. La suite semblait bien bouchée mais en remuant quelques blocs dans la terre une ouverture se forme laissant apercevoir un petit ressaut. A revoir pour finir de l'ouvrir même si pas d'air ce jour là. La deuxième donne accès par une étroiture verticale à un ressaut de 4 m. La suite est un départ vertical étroit obstrué par des blocs et quasi impossible à attaquer. Enfin sur le retour, un dernier départ est trouvé. Une petite faille laisse entrevoir le départ d'un puits, les cailloux descendent sur une dizaine de mètres. Il faudra revenir élargir l'entrée avec du matériel adéquate ! En résumé, une bien belle journée dans ce coin magnifique et sauvage. Je pense que peu de spéléo ont traîné leurs bottes dans ce secteur très intéressant. D'ailleurs, si les camarades audois qui me lisent ont des infos sur les explos qui y ont put être menées, je suis preneurs.

La première cavité découverte

 L'entrée n'est pas bien large

Un deuxième puits bouché à -5 m

La sortie n'est pas évidente
  
Un des avens marqués sur la carte IGN et bien caché par les lierres

Malheureusement très vite comblé par des éboulis

Une dernière découverte prometteuse sur le chemin du retour

vendredi 28 octobre 2016

Aven du Roboul

26 octobre 2016
Participants : Fanny R. (CAF), Eric
Aven du Roboul. Opoul-Perillos
TPST : 8h

Le RV est fixé à 10h à la maison. Préparation du matériel, surtout celui d’escalade et enkitage du perfo. Nous voilà prêt pour partir et une bonne idée nous viens, mangeons maintenant on ne portera pas la nourriture sous terre. Quelques patates rissolées et une pizza tarte oignons poivrons plus tard nous voilà partis. Entrée au Roboul à 13h qui est déjà équipé. Nous avions en tête d’explorer au maximum cet aven. 

Avec la belle corde des Picos de 6 m (et 15 ans d’âge sous terre) nous équipons le P3 d’entrée. Arrivés dans la salle Pouthus nous repérons des U en acier en guise de marches pour aller visiter une petite corniche située à gauche de la salle. C’est beau (attention la 1ére marche ne tiens pas). Une autre escalade en U est repérée sous la chatière Creus, elle donne dans une jolie petite salle bien concrétionnée avec un puits retombant sur le réseau principal. Arrivés à la salle Maryse nous entreprenons de chercher le réseau des toboggans. Pour y arriver une escalade entre les blocs de l’éboulis permet d’atteindre une niche avec soit à gauche un boyau étroit, glaiseux et bouché à son fond après 3 m de ramping, soit juste avant le départ du boyau un autre départ à nos pieds qui nous mène dans une succession de toboggans bien glaiseux. Un P6 plus tard et nous voilà au fond de ce réseau à la côte -75 m. Sur notre droite 2 boyaux bien humides avec arrivées d’eau et à droite une faille aux parois ciselées avec une lucarne remontante. Zut, on a laissé le matos d’escalade à la jonction des 2 réseaux. Pour une autre fois.

Nous poursuivons le réseau principal. Arrivés au départ du dernier puits, la topo de 1977 indiquait une cheminée remontante non escaladée. Je me colle à l’escalade pendant que Fanny équipe le dernier puits. De mon côté l’escalade se fait en oppo dans une multitude de blocs coincés et coupant dans une cheminée de 2m de diamètre. Me sentant seul et entendant des voix dans la salle Alberty je redescends dans l’idée de proposer à F. de m’accompagner pour cette exploration. Et là stupeur, F. m’explique qu’elle n’est pas arrivée au fond, un bruit de respiration l’ayant effrayée. Quoi, qui, comment est-ce possible ? Septique je rejoins Fanny au dernier fractio, je descends à mon tour et j’entends une forte respiration. On me disait donc vrai !! Mon cerveau ne fait qu’une étincelle et j’envisage la vraie et dure réalité ; un sanglier tombé au fond ? Ou bien comme la cavité était équipée sauf le puits du fond un spéléologue malheureux tombé et inconscient ne pouvant répondre ? Je pendule, je mets le spot et je cherche. Mes cris semblent contrarier cette créature car des variations « évidentes » je perçois. Ya quelqu'un?! Rien. Une créature inconnue ? Peu importe soyons courageux, fuyons ! Et là F. me demande de libérer la corde pour me prêter main forte. Oups, je dois me poser au sol ? Arghhhh. Libre. Nous cherchons dans toutes les directions cette malheureuse créature. Nous repérons le lieu du bruit et quelques blocs enlevés plus tard une infime sortie d’air à travers la glaise au-dessus du lac Tabarie fait des bulles et du bruit. Merci au puits d’avoir apporté cet écho de folie (surtout la nôtre). Et oui on a l’air malin là. Nous ré equipons en plein vide ce puits pour éviter les frottements de l’ancien accès. (en tête de puits aller sur la droite chercher le plein pot).

Nous reprenons l’escalade qui au bout de 15m aboutie sur un conduit bouché. 6 m avant le plafond une faille laisse passer un courant d’air significatif. Très étroite en son début, 1 tir pourrait bien nous permettre de passer. Mais la cheminée est constituée de blocs coincés,…coincés ? Nous entamons la remontée après avoir tenté de vérifier l’heure. Mais qui donc c’est assis sur mon kit contenant mon tél portable. (pas de doutes c’est bien moi). Dommage plus d’heure. Déséquipement de la cavité par F. qui gère ça nickel. Sortie à 21h rencontre avec les copains revenant de la Bouzigue et accueil bière chips. Merci les copains.


dimanche 9 octobre 2016

Exercice secours transmission

Dimanche 09 octobre 2016
Participants : Eric et Nico (TES) + 14 spéléos
Grotte de Montou, Corbères-les-Cabanes

L’heure de rendez-vous était fixée à 8h au SDIS 66. Le matériel est chargé dans le VLHR et nous prenons la direction de Corbères-les-Cabanes où nous retrouvons le reste de l’équipe vers 9h30. La première heure est consacrée aux rappels des procédures de transmission et à la présentation des différents moyens de transmission. Vers 10h30, deux équipes sont formées pour installer les TPS. La première installe son TPS à l’entrée 1 alors que la deuxième s’installe dans la Salle de la Coulée. A 11h, la communication est établie parfaitement et différents scénarii de communication sont effectués. Les TPS sont ensuite déplacés dans des zones avec des configurations d’installation plus compliquées. Le premier est installé dans l’entrée sablonneuse 2 et le second dans la salle ébouleuse de la Sortie. Malgré les difficultés, la communication parvient à être établit. Vers 12h30, les équipes se retrouvent à l’extérieur pour le repas.

En début d’après-midi, 3 équipes sont formées pour travailler les transmissions filaires. Une équipe installe le fil entre l’entrée 2 et 1 pour utiliser les Michiephones. La communication sera établie sans difficulté. Une deuxième équipe installe une ligne entre l’entrée 1 et la Salle de la Coulée avec deux généphones. Malgré le soin porté à l’installation, l’état du fil d’entrainement ne permettra pas la communication tout comme le dernier tronçon installé par la troisième équipe entre l’entrée 3 et la Salle de la Coulée. La communication sera tout de même établit à l’aide des Michiephones. La bobine de fil utilisée pour l’entrainement devra être remplacée par une des bobines neuves du stock. La journée se termine par un petit débriefing et le rangement du matériel au SDIS.

Malgré un changement de programmation indépendant de notre volonté, cet exercice a réuni un bon nombre de spéléo et a été une belle réussite. Les transmissions sont en effet un aspect essentiel lors d’un secours spéléo et l’ensemble des participants a pu travailler de façon optimale dans une très bonne ambiance. Merci à tous les participants à cet exercice et rendez-vous le 20/11/16 pour un mini-barnum !